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Le stress coûte cher

Deuxième partie de notre dossier sur les enjeux du stress

< Partie 1 : Les origines du stress

 

La France, en retard

Dans les années 1970, alors que les conditions de travail s’amélioraient, la pénibilité physique a diminué en laissant apparaître une nouvelle pénibilité, psychologique.

La France a pris conscience bien tard des risques psychosociaux sur la santé. Après 2000, le vote sur le harcèlement moral fut un premier pas dans la prise en compte de la pénibilité psychologique.

Vinrent ensuite des événements tragiques ayant marqué la société française : les suicides sur le lieu de travail. C’est seulement en 2008 que la France a signé les premiers accords sur le stress au travail. Au Danemark, ces mêmes décisions furent prises dès 1977…

 

Le coût du stress

Pour l’individu, le stress au travail est particulièrement néfaste : il est responsable de troubles physiques et psychiques. Il est un important facteur de dépression, d’épuisement, de burn-out, de maladie et, nous le savons, de suicide.

Ensuite, pour l’entreprise, de nombreuses études récentes nous enseignent que le coût du stress est considérable. Il nuit à la compétitivité de nos entreprises.

Saviez-vous que le stress au travail coûtait, en 2007, entre 2 et 3 milliards d’euros ? En effet, selon un sondage, plus d’1 salarié européen sur 5 déclare souffrir de troubles de santé liés au stress.

De plus, une étude à grande échelle a montré que 41% des travailleurs se disent stressés et que 60% d’entre eux considèrent que leur stress est dû à leur vie professionnelle. 

Quand les entreprises cherchent à augmenter leur compétitivité, elles oublient que le stress est une des causes d’absentéisme, de perte de productivité ou de baisse de la qualité, d’erreurs professionnelles et de diminution de la motivation.

 

En résumé, certaines entreprises, ayant mené des études à ce sujet, savent bien que traiter la question du stress rapporte.

 

Si on s’était trompé sur la gravité du stress…

Kelly McGonical, psychologue de la santé, a apporté un éclairage nouveau sur la manière que nous avons de considérer le stress. Ainsi, le stress n’est pas l’ennemi public n°1 si on le considère positivement.

Selon deux études qu’elle a menées, c’est la manière dont les personnes ressentent le stress qui importe, et non la cause du stress 

Ainsi, une personne ayant vécu peu de situations stressantes pouvait avoir plus de risques qu’un individu stressé, si elle considérait le stress comme étant dangereux.

Elle a aussi identifié que nous possédons un remède contre le stress : le contact humain. Notre propre organisme dispose donc d’un mécanisme de dépassement du stress. Bonne nouvelle : faire des câlins réduit considérablement le stress !

 

Après avoir cerné les enjeux du stress, voyons quelles solutions nous offrent nos deux spécialistes.

Comment les neurosciences nous apprennent à gérer le stress ? Comment lutter contre le stress en entreprise ?

 

Sommaire du dossier

1 - Le stress vu par des souris

2 - Le stress coûte cher

3 - Stress, les neurosciences à la rescousse

4 - Les conseils de Patrick Légeron, expert en stress et conseiller ministériel

5 - Quizz sur les enjeux du stress

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