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La résilience, ou comment surmonter ses traumatismes

La résilience est une étape quasi obligatoire du processus de reconstruction suite à un traumatisme.

En proie au deuil, à la maladie ou à la violence, certaines personnes parviennent tout de même à se reconstruire. Il est étonnant de voir le pouvoir que possède l’être humain pour dépasser une enfance difficile. Ce processus psychologique se nomme la « résilience ». On possède cette capacité à des degrés divers. Cependant, la résilience est une étape quasi obligatoire du processus de reconstruction suite à un traumatisme.

En revenant de l’enfer

Pour illustrer notre propos, prenons l’exemple sans équivoque de Tim Guénard. Enfant, il est régulièrement battu et maltraité par son entourage… Il devient, évidemment, un adolescent difficile et plonge dans la délinquance. Il parvient cependant à se libérer de la haine et se sort in extremis de son enfer. Il a tiré, de son parcours chaotique, un livre qui forme une pierre supplémentaire à l’édifice de sa résilience.

Entrer en résilience

La résilience, nous l’avons compris, est un mécanisme d’adaptation psychologique face à un traumatisme. Il consiste à vivre malgré tout et à finalement dépasser le traumatisme plutôt que de sombrer dans la dépression. Comme son étymologie l’indique, il s’agit de « rebondir » et non de résister.

D’où vient cette faculté hors du commun ? On a montré que la structuration précoce de la personnalité de l’enfant entre en jeu dans la capacité de résilience à l’âge adulte. À savoir que si l’enfant vit des expériences constructives antérieures au traumatisme, il sera plus apte à le dépasser.

Une genèse douloureuse

Le concept est découvert aux États-Unis par deux psychologues ayant œuvré à Hawai dans les années 40. L’observation d’enfants issus de milieux particulièrement défavorisés a permis à Emmy Werner de comprendre qu’un pourcentage non négligeable d’enfant se sortait sans trop d’encombres des traumatismes et devenaient des adultes stables.

En France, c’est le psychologue Boris Cyrulnik qui a démocratisé l’idée de résilience. De son côté, il a travaillé avec des rescapés des camps de concentration, en observant leur processus résilient.

Amour et résilience

Le premier amour de l’adolescent à cela d’important qu’il peut parvenir à casser les schémas néfastes qui se répètent depuis l’enfance. Ainsi, la personne aimée est perçue comme un tuteur de résilience. Plus tard, c’est la famille et les amis qui endosseront qui pourront relayer cette fonction tutorale.

L’amour, en effet, peut agir contre les représentations de soi négatives et former une thérapie de résilience. Dans une conjugaison affective, le sentiment amoureux renforce la résilience. Selon Boris Cyrulnik, « L'humain ne peut vivre et se développer que si un autre met son empreinte sur lui ».

 

Pour en savoir plus, nous vous invitons à écouter Boris Cyrulnik expliquer le concept de résilience dans notre vidéo de formation.

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